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  • Photo du rédacteurAlexandra G.

À la reconquête de soi

Dernière mise à jour : 15 avr. 2018

"J'ai l'impression que tu t'aimes bien, ce matin."


Le planning de la semaine


En introduction, cette chronique d'Edouard Baer - lequel officie sur Radio Nova chaque matin de la semaine, en ouvrant son émission par une ou deux minutes de poésie moderne, scandées comme des mantras, brutes et galvanisantes à la fois - que je vous invite à découvrir à votre tour, avant de lire la suite de la newsletter.



Parce qu'il est vrai que ces moments sont rares - suffisamment rares pour être soulignés, remarqués, lorsqu'ils se présentent - quand pourtant, c'est au quotidien, jour après jour, que l'on devrait s'aimer bien. S'aimer bien, en toute simplicité, sans intellectualiser, sans se poser de question ni se juger, sans comparaison parasite. Être soi, et heureux de la manière dont cela se manifeste, cultiver et honorer ce qui est là, déjà là, cette richesse intérieure qui nous est propre, unique et irremplaçable.

Parce qu'on bute sur nos défauts comme sur des obstacles inévitables alors que la route est vaste, et les alentours, libres, luxuriants ; parce que pour ma part, j'ai passé toute ma jeunesse à complexer sur la pâleur de ma peau et ma poitrine inexistante, sur ma maigreur, et qu'aujourd'hui encore, il m'arrive d'être mal à l'aise lorsque j'enseigne à cause d'une cyphose qui rend ma colonne définitivement ronde quoique je tente ; parce qu'au final, nous sommes plus que ces détails sur lesquels il faudrait cesser de s'arrêter. Temps perdu, temps gâché dont l'on devrait plutôt profiter pour voir un peu ce que cela fait, de s'aimer.

Parce qu'il importe de redevenir notre propre source d'inspiration au lieu de rêver à de faux modèles, trêve de quête d'un quelque chose extérieur à soi, sus aux fuites en avant, aux transferts sur le futur dans des désirs d'être plus ceci ou cela, souvent sources de frustration.



Parce qu'il faut rester curieux, s'escrimer à chercher au-dedans : tout y est, latent, dormant, ne demandant qu'à éclore.



Et c'est là que le yoga peut intervenir, en nous dépoussiérant, en nous défroissant, en nous ouvrant : combien d'entre nous ont débuté avec maintes attentes, l'espoir d'être enfin souple en tête, pour finalement se surprendre à y trouver davantage ? Une incroyable reconquête de notre identité. La souplesse, oui, sans doute, mais uniquement parce que nous avions déjà la volonté, et que cette volonté a ainsi révélé

une force intérieure, puis physique, éveillé notre capacité naturelle à apprivoiser nos craintes, à les regarder en face pour les accepter, voire les dépasser.

Parce tout découle de ce point de départ : un choix concret, un changement de perspective, un autre regard. On décide de s'aimer, on n'attend pas qu'un matin plus clément qu'un autre nous rappelle que nous sommes formidable. On se doit d'en être conscient, reconnaissant, même. Essayez, en commençant par les évidences, sans fausse modestie, honnête et pur ; puis, peu à peu, la pelote de laine se dénouera, son fil, infini, semblable à tout ce que vous avez à offrir.

Et c'est maintenant que ça commence. Que cette semaine vous soit douce, À bientôt ! www.yogalexandra.fr



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